La déformation la plus fréquente du pied !

Votre grand-mère, votre maman, votre tante, et maintenant c'est vous ! Vous pensiez y échapper mais il est bien là… Ce n’est pas l'algus valgus mais bel et bien l'hallux valgus !

Plus communément appelé oignon, c’est une déformation courante de l'avant-pied principalement observée chez les femmes. Le gros orteil (hallux) dévie vers le 2ème orteil. Ce mouvement s’appelle valgus. L’articulation se déforme car le 1er métatarsien (os long du pied) est poussé en dehors du pied et le gros orteil tente de se recentrer vers l’intérieur. Il se développe une bosse (exostose) qui peut s’accentuer avec le frottement répétitif de la chaussure.

Les causes de l'hallux valgus

La génétique est la première coupable mais on ne peut pas lui donner tous les torts. Des facteurs traumatiques (écrasement, fractures), des maladies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante) déforment les articulations de façon générale, celle du gros orteil n’y échappe pas.

La position du pied à la marche a-t-elle une influence ?

La cause mécanique est aussi un facteur très favorisant d’autant plus si la chaussure est très étroite puisqu’elle vient serrer tout l’avant pied.

Détaillons ce dernier point. L’articulation du gros orteil est la zone de fort appui lors du déroulement de la marche, c'est pourquoi elle est plus grosse que les autres, elle porte 1/3 du poids du corps lors de la propulsion d'un pas "normal" ou physiologique. Les 2 premières phases de cette marche, faites sur l’arrière du pied et sur le médio-pied vont également avoir une influence sur l’avant-pied. Le mouvement doit être impérativement canalisé pour respecter la bonne position de l’appareil locomoteur c'est-à-dire du corps dans son ensemble.

Dans le cas contraire, un pied qui s’affaisse, en arrière et en médio-pied (voute plantaire), de façon trop importante vers l’intérieur (nommé valgus aussi) va venir surcharger la zone interne, donc le 1er métatarsien, et l’articulation va souffrir. Quand elle n’assure plus correctement sa fonction, ce sont les autres orteils qui vont subir les contraintes. Ces derniers sont plus petits avec des articulations plus imbriquées les unes dans les autres (ce qui les rend moins mobiles) et ont moins de capacité à gérer la pression. Des souffrances cutanées (durillons, cors…) mais aussi des inflammations internes au pied se développent et confortent une mauvaise position de marche.

En résumé, plus le pied s'affaisse vers l'intérieur, plus il met de pression sur l'articulation qui souffre et se déforme, et plus l'articulation se déforme, moins elle est fonctionnelle et efficace et plus le pied s'effondre en interne, c'est un cercle vicieux qu'il faut absolument stopper !!

Le rôle des semelles orthopédiques et du chaussage.

Un maintien des pieds pour de meilleurs appuis.

Afin de limiter ce cercle vicieux on peut opter pour des semelles podologiques qui visent à améliorer le déroulement du pied lors de la marche en limitant les compensations (vers l'intérieur).

En période de poussées inflammatoires (crises aiguës), les semelles aident à atténuer la douleur et donc l'inflammation, en créant du confort. Pour que la correction soit efficace, il est essentiel d’avoir une chaussure qui accompagne le pied sur la semelle. En chaussure fermée, un maintien arrière rigide assure cette fonction.

En chaussures ouvertes, comment faire ? Kastine offre une solution à cette problématique saisonnière grâce aux renforts postérieurs qui maintiennent le talon au bon endroit sur la semelle anatomique Kastine renforcée sous la voute plantaire, elle participe à un rééquilibrage du pied et à la décharge de l'articulation. Si elle est insuffisante, elle est amovible et laisse la place à celle du podologue, de plus, les brides à l'avant-pied sont placées idéalement pour limiter les frottements.